Daniel Dutrieux, Meteorites digitales.

Du 7 au 16 septembre 2017 (vernissage le 6 septembre de 18H à 20H30), la Maison Renaissance de la Société libre d'Émulation accueille Météorites digitales, une exposition du plasticien Daniel Dutrieux.

Voici comment l'artiste évoque ce travail :

Les « regmaglyptes » qui caractérisent certaines météorites se présentent sous forme d’alternance de creux et d’aspérités ressemblant étrangement à des traces de doigts dans une pâte molle. De cette similitude avec des empreintes digitales m’est venue l’idée de malaxer l’argile. Il ne s’agissait pas de reproduire une météorite mais de se laisser guider par ses caractéristiques formelles et de s’aventurer, sans idée préconçue, dans un processus de création tactile - le choix préalable d’une terre de grès noir chamotte et la cuisson dans un four à bois chauffé à 1240 degrés concluant le travail.

La majeure partie des météorites sont des fragments qui proviennent de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter. Il est de coutume de leur attribuer le nom de la commune la plus proche lorsqu’elles parviennent sur le sol terrestre et qu’il a été possible d’en recenser la localisation. Ainsi, Ensisheim en France, Gibeon en Namibie, Morasko en Pologne, Campo Del Cielo au nord de l’Argentine sont des lieux précis dont les noms ont été associés à des fragments de météorites.

Etant donné leur rareté et leur dissémination sur terre dans des collections publiques et privées, la plupart des images de météorites dont je me suis servi ont été récoltées sur le net. Cela m’a donné l’occasion d’en sélectionner certaines qui me permettent, après recadrage, de les transformer digitalement par le biais de dispositifs infographiques que j’ai expérimenté afin de dématérialiser l’objet représenté en explorant les limites de l’image. Il en résulte une multitude de pixels polychromes comparables à des myriades d’étoiles se polarisant à la surface du papier.

Daniel Dutrieux, juin 2017

À cette occasion, nous aurons le plaisir d'inaugurer une bâche, œuvre de l'artiste, qui restera accrochée au mur de notre courette Magnette pendant une année complète.

Par ailleurs, le samedi 16 septembre, jour de clôture de l'exposition, à 16H, aura lieu une présentation par Gérald Purnelle avec lecture du livre l'Éloge du doute associant le travail de l'artiste et des poèmes de François Jacqmin.

En outre, une lithographie originale de Daniel Dutrieux éditée en 40 exemplaires numérotés et signés, imprimée par Bruno Robbe sur papier Rives BFK, 250 grammes au format 76 X 56 cm, sera proposée à la vente au prix de 300 € durant la période d’exposition. Il s’agit d’un des cinq projets de compositions murales pour l’entreprise Diagenode de Daniel Dutrieux, accompagné d’un poème de François Jacqmin :
L’univers / est véritablement / l’envers / de l’explication.

L'ensemble de ces travaux trouve son origine dans l'intervention que Daniel Dutrieux a réalisée à l'invitation de l'architecte Daniel Delgoffe pour les nouveaux locaux de la société Diagenode au Liege Science Park.

Infos pratiques :

Daniel Dutrieux, Météorites digitales
Exposition du au 16 septembre 2017 du mercredi au samedi de 14H à 18H.
Vernissage le mercredi 6 septembre 2017 de 18H à 20H30.
Présentation par Gérald Purnelle avec lecture du livre L'Éloge du doute le samedi 16 septembre à 16H.
Entrée libre.


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