CORPS

Depuis quelques années, l’Émulation place sa saison culturelle sous une thématique faîtière et invite ses différentes sections à la décliner.

Après ARBRE en 2020 puis le bien nommé CHAOS qui nous a accompagné durant l’année 2021, nous abordons 2022 sous la bannière des et du CORPS.

Ce substantif (peut-être LE substantif) et les notions qu’il recouvre, nous l’avons choisi pour différentes raisons.

Il est d’abord extrêmement polysémique : le Robert en ligne lui attribue pas moins de 5 définitions majeures et 15 acceptions différentes.

Il nous interroge aussi en ce qu’il renvoie, d’une part, à notre humanité perceptive subjective (ce que la phénoménologie nomme corps-propre) et, de l’autre, à une matérialité universelle.

Le corps, c’est le nôtre, celui qui a son propre langage, qui capte, souffre, désire, exulte.

C’est celui de l’autre, qu’il soit humain, animal ou objet.

C’est le corps moteur de la marche et de la danse mais aussi celui rigidifié du défunt.

Le vin, l’instrument de musique, le texte, le code informatique, le bâtiment et même le délit en ont un.

Il est chimique, gras, calleux, caverneux, lumineux, noir, flottant,...

Son échelle varie du corpuscule au corps céleste.

C’est encore les corps constitués, les corps de métier, le corps d’armée, le corps académique, le corps de ballet, le corps médical, le corps enseignant. C’est donc aussi le corps social et politique des corps en relations, à la fois unis ou tiraillés, étreignant ou combattant, dominés, révoltés ou libérés...

Durant 2022, artistes, musiciens, danseurs, scientifiques, architectes et poètes s’emparent de cette notion féconde.

Et elle le sera d’autant plus si vous aussi, que ce soit corps et âme, à corps perdus, mais surtout pas à votre corps défendant, vous nous rejoignez dans nos propositions.


 

La société libre d’Émulation.

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